(ASBESTOS) Asbestos a officiellement lancé son Centre d'innovation minière, mardi, un projet totalisant des investissements de plus de 4 M$. Les activités de la mini-usine pilote d'extraction de produits à partir de résidus miniers pourraient commencer au mois d'août. Il s'agirait d'une première au Québec, selon la députée de Richmond, Karine Vallières. Le projet, fort attendu dans la municipalité, pourrait générer à terme une dizaine d'emplois.
Le coup d'envoi du Centre d'innovation minière de la MRC des Sources (CIMMS) se concrétise avec une aide financière de 2,5 millions $ de Développement économique Canada.
L'annonce a été faite en présence de la ministre du Développement international et de la Francophonie Marie-Claude Bibeau. Plusieurs partenaires s'unissent pour ce projet, dont le gouvernement provincial qui a contribué financièrement, le Cégep de Sherbrooke et la Ville d'Asbestos.
Le CIMSS est situé dans le parc industriel d'Asbestos. Le bâtiment actuel sera agrandi. Jusqu'ici, l'entreprise Mag One a été le premier client à investir dans le projet afin de permettre les premières expérimentations de mini-pilotage pour la transformation des résidus miniers.
La Ville d'Asbestos a investi près de 400 000 $ pour la mise à niveau et l'agrandissement de l'édifice accueillant le CIMMS. On peut penser entre autres à l'extraction de magnésium ou de silice à partir de résidus des haldes minières.
Les activités du centre permettront la mise à l'échelle de procédés chimiques conçus en laboratoire par l'hydrométallurgie.
Le maire ému
Le maire d'Asbestos, Hugues Grimard, était visiblement ému que le projet voie le jour. L'initiative aura des retombées importantes pour Asbestos et pour le Québec, a-t-il fait valoir en soulignant qu'il s'agit d'un pas vers la diversification économique.
Les retombées sont toutefois difficilement calculables, a-t-il souligné.
« Le centre tire profit de notre plus grande ressource naturelle, nos résidus miniers, mais également nos connaissances en la matière. Il développera une expertise importante en hydrométallurgie », a indiqué le préfet de la MRC des Sources. La ville d'Asbestos a durement été touchée, ces dernières années, par la fermeture de Mine Jeffrey.
Le Centre, dont La Tribune a déjà fait écho, est l'un des maillons du pôle de développement industriel et minier de la MRC des Sources, un autre projet sur les rails. Le pôle comprendra deux autres volets (outre le CIMMS) : un Centre intégré de formation professionnelle et technique, qui sera créé par la Commission scolaire des Sommets (CSS) et le Cégep de Sherbrooke, et un Centre entrepreneurial industriel, qui doit permettre l'émergence de nouveaux projets innovants.
Une plateforme d'expérimentation
Le Cégep de Sherbrooke, qui a travaillé à l'implantation du centre, se servira de l'endroit comme une plateforme d'expérimentation. « Il permettra la formation d'une main-d'oeuvre spécialisée dans le domaine de l'hydrométallurgie et des procédés chimiques. Pour nos étudiants, il sera un laboratoire de formation d'avant-garde », explique la directrice générale Marie-France Bélanger.
L'initiative est le résultat de plusieurs années de travail. Celle-ci « répondait assez difficilement aux critères des programmes gouvernementaux en place », obligeant les partenaires à faire preuve de beaucoup de créativité, a souligné Mme Bélanger.
Le Canada a banni l'utilisation de l'amiante, mais sa valorisation n'est pas interdite, note Ãric Fernet, directeur général par intérim du CIMMS, responsable du service Liaison Cégep-entreprises au Cégep de Sherbrooke.
Le CIMMS se dotera bientôt d'un directeur général, qui sera le « premier employé à temps plein » du centre.
Au nombre des partenaires, on retrouve également la CSS, la Corporation de développement socioéconomique, la MRC des Sources, la Société d'aide au développement de la collectivité des Sources et l'Université de Sherbrooke.
« C'est un projet porté par l'ensemble de la région. C'est ce qui a fait une différence dans l'analyse du projet », a indiqué la ministre Marie-Claude Bibeau.
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La Tribune
Hydro-Québec a la ferme intention de construire et dâopérer un parc solaire de 100 mégawatts (MW) au Québec au cours des prochaines années. Les investissements pourraient atteindre les 200 millions $.
«Câest un projet très sérieux qui se fera en différentes phases», a confirmé, mardi, au Journal de Montréal, le porte-parole de la société dâÃtat, Marc-Antoine Pouliot.
Selon nos informations, Hydro-Québec viserait une entrée en service de son premier parc solaire de panneaux photovoltaïques en 2020.
Un vaste terrain de 2,5 km2 situé au sud du Québec serait ciblé en raison du taux dâensoleillement élevé près de la frontière américaine.
Or, contrairement au développement de la filière éolienne au Québec, Hydro- Québec nâaurait pas lâintention de procéder à des appels dâoffres pour acheter de lâénergie solaire à des producteurs privés.
Hydro-Québec Production serait le promoteur du parc solaire et son opérateur. Les investissements requis auraient ainsi peu dâincidence à la hausse sur les tarifs dâélectricité des clients de la société dâÃtat.
Virage nécessaire
Selon Hydro-Québec, le virage à lâénergie solaire serait devenu incontournable en raison des faibles coûts de production (entre 4 et 8 cents du kilowattheure) et du développement technologique.
En janvier dernier, le président dâHydro-Québec, Ãric Martel, avait confié au Journal de Montréal, lors de son passage au sommet économique de Davos, en Suisse, que la société dâÃtat envisageait de se tourner vers lâénergie solaire.
«Si câest rentable, Hydro-Québec pourrait considérer créer une business pour faire du solaire. On pourrait faire lâacquisition dâune boîte qui en fait déjà ailleurs pour venir sâimplanter au Québec. Ãa peut aussi être un partenariat», avait-il laissé entendre.
Des Chinois dans le coup?
Le projet de parc solaire dâHydro-Québec fait déjà saliver des partenaires dâaffaires potentiels.
La société chinoise Linao Solar Power vient dâembaucher un lobbyiste au Québec pour tenter de séduire Hydro-Québec.
«On aimerait mettre sur pied une coentreprise pour fabriquer et installer des panneaux solaires au Québec», a souligné hier Gilles Coulombe, de Linao Solar Power.
Le fabricant de panneaux solaires chinois, présent dans plus de 30 pays dans le monde, croit que la Caisse de dépôt et placement et le Fonds FTQ pourraient également faire partie de lâaventure.
Hydro-Québec et lâénergie solaire
â¢Hydro-Québec croit que lâautoproduction en énergie solaire sera rentable pour ses clients dâici 2025.
â¢Hydro-Québec et Sony travaillent sur une super batterie pouvant stocker 1,2 mégawatt (MW) dâélectricité produite en solaire.
â¢La production dâun mégawatt dâénergie solaire nécessite un terrain de 220 000 pieds carrés.
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TVA Nouvelles
Moins dâun an après sa fondation, Element AI annoncera ce mercredi quâelle est parvenue à obtenir près de 137 millions de dollars de la part dâune dizaine dâinvestisseurs, ce qui constitue le plus important financement de série A jamais reçu par une entreprise en intelligence artificielle à travers le monde. Cette somme permettra à la jeune compagnie de créer au moins 250 emplois dâici la fin de lâannée et dâétablir des bureaux à Toronto et en Asie.
La compagnie montréalaise confirmera mercredi lâoctroi de 102 millions de dollars américains, soit environ 137,5 millions de dollars canadiens, provenant de plusieurs investisseurs dâenvergure, y compris Data Collective, Real Ventures, Fidelity Investments Canada, Intel Capital, Microsoft Ventures, la Banque Nationale, la Banque de développement du Canada, NVIDIA, Hanwha Investment et Tencent.
Le financement a été obtenu en échange dâune prise de participation dont lâampleur demeure inconnue, puisque les dirigeants dâElement AI refusent de divulguer la valorisation de lâentreprise.
« Câest énorme, se réjouit le président-directeur général dâElement AI, Jean-François Gagné. Ãa nous donne la possibilité dâavoir les moyens de nos ambitions. »
Leader au Canada
Fondée en octobre 2016 par Jean-François Gagné, Nicolas Chapados, la firme Real Ventures, ainsi que le directeur de lâInstitut des algorithmes dâapprentissage de Montréal, Yoshua Bengio, Element AI permet aux organisations de différentes tailles dâintégrer lâintelligence artificielle à leurs activités, en comptant sur un laboratoire et un réseau de chercheurs associés, dont la plupart se trouvent à Montréal.
La nouvelle injection de fonds permettra à la compagnie de devenir le leader canadien dans le domaine de lâintelligence artificielle. Elle compte élargir son réseau de chercheurs et faire passer son nombre dâemployés dâune centaine à plus de 350 en lâespace de six mois.
Une centaine de postes devraient être créés à Montréal et à Toronto, où Element AI est sur le point dâofficialiser lâouverture dâun nouveau bureau. La compagnie compte également sâétablir en Asie, soit en Corée du Sud, au Japon ou à Singapour, et recruter du même coup une cinquantaine de personnes.
Approche différente
Element AI préparait cette importante ronde de financement depuis plusieurs mois. Le besoin dâargent neuf pour passer à la vitesse supérieure sâest fait sentir dès le lancement de lâentreprise, note son patron. « On sâest fait surprendre par lâintérêt pour lâentreprise et pour le modèle dâaffaires, affirme M. Gagné. On a besoin de croître rapidement pour saisir lâopportunité. »
« Avec notre approche, on arrive avec quelque chose de distinct, poursuit-il. Il y a de la compétition dans le marché pour des solutions en intelligence artificielle, mais personne ne se positionne comme on le fait. »
M. Gagné explique que les entreprises qui veulent utiliser lâintelligence pour tirer profit des données quâelles possèdent rencontrent généralement deux obstacles : la technologie elle-même, et les talents nécessaires pour lâintégrer adéquatement. Il soutient que lâexpertise et le réseau dâElement AI offrent une solution clé en main.
Lâentreprise est discrète sur ses partenariats, qui touchent entre autres les domaines de la cybersécurité, de la fabrication industrielle, des transports et de la robotique. à titre dâexemple, elle développe actuellement un projet dans le secteur de lâassurance, en mesurant les risques liés à la production agricole. Elle sâest également associée à une entreprise du secteur manufacturier pour lui permettre de mieux contrôler la qualité de ses produits et de faire de la maintenance prédictive, câest-à -dire de prévoir lâusure des équipements et dâagir avant quâun bris ne survienne.
Au cours des prochains mois, lâéquipe dâElement AI consacrera une bonne part de ses énergies au recrutement de nouveaux employés, en tentant de mettre la main sur les très convoités ingénieurs spécialisés en intelligence artificielle.
Un écosystème est en train de prendre forme au Canada dans le domaine de lâintelligence artificielle, mais les talents disponibles localement ne suffisent pas à la demande, indique M. Gagné, qui plaide en faveur dâinvestissements pour accélérer la formation des futurs travailleurs. « La vitesse de développement va nous obliger à piger des talents ailleurs », admet-il.
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Le Devoir
En marge des activités menées par des grandes entreprises aéronautiques de la région de Montréal, on assiste -ici et là - à la naissance de plus petits projets, souvent novateurs et menés parfois par de très jeunes pousses. Chacune à sa façon, elles tentent de se tailler une place dans lâindustrie encore naissante du drone. En voici trois exemples.
ARA Robotique
Situés dans le Quartier de lâinnovation, à Montréal, une dizaine de jeunes ingénieurs dâARA Robotique développent un autopilote de calibre industriel conçu spécifiquement pour les drones de type multirotor.
Ce produit, qui permet de contrôler à distance toutes les fonctions principales de lâengin, peut être comparé à une ordinateur de bord, ou encore au cÅur du contrôle de lâappareil, explique son président et cofondateur, Pascal Chiva-Bernard.
Par ses travaux, ARA Robotique cherche à surpasser les standards actuels en augmentant le niveau de sécurité et de précision des drones, permettant ainsi aux opérateurs de se concentrer davantage sur la collecte de données. En parallèle, ARA offre des solutions clé-en-main à des clients qui désirent adapter leurs drones à leurs besoins spécifiques.
Consultez la manchette du Journal Les Affaires du 17 juin: Drones, ils arrivent
Enfin, lâair de rien, la jeune entreprise de Montréal aurait déjà réussi à poser un orteil en Europe. En collaboration avec M3 Systems, ARA travaille à des projets de développement technologique dans le cadre dâun programme avec lâAgence spatiale européenne.
Laflamme Aéro
Sans avoir fait encore trop de bruit, Laflamme Aéro a depuis longtemps dépassé le stade de la jeune pousse. à tel point que le mois dernier, lâentreprise de Saint-Joseph-de-Coleraine dans la région de Thetford, sâest déplacée à Dallas, aux Ãtats-Unis, pour présenter à toute lâindustrie le drone de grande dimension quâelle sâapprête à commercialiser.
Résultat dâun projet de 2,3M$, financé en partie par le Consortium en aérospatiale pour la recherche et l'innovation au Canada (CARIC), le LX300 est un hélicoptère sans pilote de 300 kg, capable de transporter des charges de 90 kilos et offrant une autonomie de vol pouvant aller jusquâà huit heures.
Il pourrait sâavérer utile lors dâopérations de cartographie en basse altitude, dâinspection des glaces, de surveillance armée ou policière et en agriculture de précision, notamment pour lâépandage de produits. Et déjà , lâintérêt de clients serait au rendez-vous.
Son président, Enrick Laflamme, est confiant dâavoir développé le meilleur produit qui soit dans son marché. Plus performant que la concurrence à de multiples niveaux techniques, il se détaillerait en plus à 30% moins cher que la concurrence.
Laflamme Aéro effectuera ses tests au cours de lâété en vue dâun début de commercialisation et de production en 2018. Si tout se déroule comme espéré, lâentreprise envisage déjà la construction dâune usine et la création dâune cinquantaine de nouveaux emplois dans la région.
SlidX
La startup montréalaise nâa pas encore vendu un produit. Mais cela ne devrait pas tarder si lâon en croit son jeune cofondateur et président de SlidX, Gary Chorostecki.
Après voir investi quelque 180 000$ dans lâaventure, lâentreprise a mis au point un drone à décollage et atterrissage vertical pouvant transporter du matériel médical, ou encore de la nourriture, sur des lieux difficilement accessibles autrement. On pense aux zones sinistrés, par exemple.
Pour ce faire, lâentreprise sâest adjoint la collaboration dâentreprises dâici comme Lézard 3D, ou encore Techniprodec, de Rivière des-Prairires, spécialisé depuis 40 ans dans lâassemblage et la fabrication de structures complexes pour lâindustrie aéronautique.
«Tout est encore embryonnaire. Câest vrai. Mais avec lâapparition de nouvelles normes de qualité et de traçabilité, nous croyons que naîtra un marché dont il nous sera possible de tirer profit», dit Sébastien Farkas, président de Techniprodec.
Depuis deux mois, SlidX travaille à répondre à des appels de proposition aux Etats-Unis, en Corée, en Japon et en Afrique du Sud notamment. Et en attendant sa première commande, SlidX prépare une traversée de lâAtlantique à lâaide dâun drone alimenté par des panneaux solaires. à suivre.
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Les Affaires
(Québec) Les marchés étrangers n'effraient pas APN, un atelier d'usinage de pièces métalliques de haute précision de Québec pour les secteurs de la défense, de l'aéronautique et de l'optique. Il exporte déjà 80 % de sa production.
Les copropriétaires de l'entreprise, Yves et Jean Proteau, ne se satisfont de cette performance.
Ils franchissent un pas de plus en faisant l'acquisition d'une entreprise de Thetford Mines, Analytical Flow Products (AFP), spécialisée dans la conception et la fabrication de valves complexes destinées au secteur de la chromatographie, une technique de séparation des substances chimiques.
Une acquisition hautement stratégique pour APN puisque AFP brasse d'importantes affaires en Chine.
Pour mettre le grappin sur l'entreprise de Thetford Mines, l'atelier d'usinage qui a pignon sur rue dans le Parc technologique du Québec métropolitain a pu compter sur les dollars d'Investissement Québec. En effet, le bras investisseur du gouvernement du Québec accorde un prêt de 4 millions $ à APN. De plus, Investissement Québec investit 6 millions $ dans le capital-action de la compagnie fondée en 1970 par Jean Proteau, le père d'Yves et de Jean et qui fait travailler 125 personnes.
Non seulement APN est en mode acquisition, mais l'entreprise poursuit ses investissements pour améliorer ses façons de faire. Une affaire de 8,6 millions $.
Il s'agit d'un projet d'implantation de procédés industriels de génération 4.0 qui vise notamment l'ajout d'une «couche d'intelligence artificielle» pour automatiser certaines décisions de production et l'achat de robots collaboratifs.
APN reçoit l'aide du ministère de l'Ãconomie, de la Science et de l'Innovation (prêt de 2,1 millions $) et d'Investissement Québec (prêt de 1,8 million $) pour mener son projet à bon port.
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Le Soleil